02 43 90 51 07
1 rue du Pont, 53170 La Bazouge de Chémeré

La commune

Histoire, économie & tourisme

Une commune à taille humaine, au coeur d'un écrin de verdure

Une situation idéale

La Bazouge de Chémeré est un village de 516 habitants au coeur du bocage Mayennais. A 25 minutes de Laval et 40 minutes du Mans, la commune est facilement accessible par l'A81 via la sortie de Vaiges. Les villes de Château-Gontier et Sablé-sur-Sarthe ne sont qu'à 30 minutes en voiture.

La Bazouge de Chémeré a su prendre toute sa place dans la communauté de communes de Meslay du Maine et contribue avec les 22 autres communes qui la composent au développement économique de ce territoire commun. De nombreuses entreprises spécialisées dans des secteurs différents (matériaux composites, plasturgie, agroalimentaire, environnement) ont trouvé au Pays de Meslay-Grez, le terrain propice à un développement continu, dans un cadre de vie attractif et harmonieux.

le village
le marché artisanal

Visitez la Bazouge de Cheméré

Une commune verte où il fait bon vivre

Améliorer le cadre de vie des habitants en respectant l’environnement naturel au cœur de nos actions ! Potager perpétuel, verger, plantes aromatiques, floraisons saisonnières…autant d’ incitations à la flânerie en déambulant au hasard des rues et des venelles ! Une commune terreau d’artistes : découvrir près de l’étang le parcours culturel et les peintres qui ont vécu à La Bazouge de Chémeré. Un trésor à ciel ouvert à découvrir en empruntant les chemins de randonnée : une faune et une flore rares et spécifiques dans l’Espace Naturel Sensible.

L'église

L'église fut construite au 12ème siècle, dédiée à St Gervais et St Protais. Le 15 juillet 1926, un orage d'une extrême violence éclata sur la Bazouge. La foudre s’abattit sur l'église et le feu se déclara. L'incendie ne laissa subsister que les murs. Sous l'action de la chaleur, les enduits de plâtre et de chaux se fendirent en plusieurs endroits et… l'on aperçut alors la trace de peintures murales : "les 3 Morts et les 3 Vifs". Cette peinture du XVIème siècle, unique en Mayenne, représente une scène familière du Moyen-âge : un sermon en forme de fable sur l’au-delà : 3 jeunes seigneurs joyeux rencontrent 3 morts nus et dépouillés. C’est l’effroi, puis la réflexion et l’interrogation. A visiter.

Circuits touristiques et chemins

De nombreuses balades à pied, à vélo ou à cheval sont possibles au sein de la commune. Des circuits de 4km et 8km au départ de l’étang mais également nombre de petits chemins creux de nouveau accessibles grâce à la mobilisation d’habitants et d’associations qui les ont déblayés, ont replanté des arbres et veillent à leur entretien.

Hébergement de tourisme

La commune compte plusieurs gîtes disponibles à la location saisonnière mais aussi des chambres d'hôtes qui peuevent accueillir visiteurs et vacanciers tout au long de l'année. Vous pouvrez consulter la liste des hébergements saisonniers sur le site des gites-de-france.com.

La requalification du Centre-bourg

Une réflexion à l'échelle de la commune pour valoriser le cœur du village est initiée par le conseil municipal. C'est un axe majeur du mandat actuel.

L'objectif est la recherche d’une identité visuelle pour le village, de favoriser et sécuriser les modes de déplacements doux (dont réflexion sur les parkings), de continuer à améliorer la protection de l’environnement (intégration de systèmes d’économies d’eau, limitation des surfaces imperméables) et enfin de favoriser la convivialité et les échanges.

La vie économique

La Bazouge de Chémeré compte plusieurs entreprises, notamment agricoles et qui couvrent un large panel d'activités : élevage de volailles, de porc, de vaches allaitantes, de bovins à viande.

Les exploitants agricoles participent au façonnage de notre paysage dans une démarche de préservation et d'échanges permanents avec la Mairie. L'équilibre raisonné entre les habitants et les agriculteurs participe ainsi au bien-vivre ensemble.

Le Petit Comptoir, des services toute l'année !

Le Petit Comptoir : le couteau « suisse » bazougéen, ouvert depuis novembre 2010 est un restaurant multi-services au cœur du bourg de La Bazouge de Chémeré.

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Le restaurant

Le restaurant de 52 places à l’intérieur et 20 places en terrasse couverte vous propose :

  • un bar ouvert dès 7h30 jusqu’à 19h du lundi au samedi midi (sauf mercredi après-midi),
  • des plats à emporter du lundi au vendredi sur réservation (menu du jour),
  • une formule « ouvrier » le midi en semaine (avec poisson tous les vendredis, tête de veau tous les 3èmes jeudis du mois sauf en été),
  • des plats plus traditionnels et gourmands les vendredi soir, samedi midi et soir, ou dimanche midi pour les groupes (à partir de 20 adultes).

L’épicerie

Dans les rayons, on y trouve de nombreux produits du quotidien, du sucre dans le café aux gâteaux apéritifs, avec une attention particulière portée sur les produits locaux (70 références en bio et locales, 400 références au total). Elle est ouverte du lundi matin au samedi midi (sauf mercredi après-midi) avec dépôt de pains, dépôt de gaz, journaux locaux.

Le dépôt de pains est approvisionné par 3 boulangeries différentes :

  • lundi : Boulangerie la Boule d’Or à Meslay du Maine,
  • mardi au samedi : Boulangerie La Petit Vaigeoise à Vaiges,
  • mardi et vendredi à partir de 16h30 : pain bio du Fournil Arc en Ciel à Bazougers (commandes avant le dimanche soir ou mercredi soir).

Il y a tous les jours du pain disponible sans réservation ainsi que des viennoiseries le samedi matin selon les stocks disponibles…

Le relais-poste

Il est ouvert du lundi au samedi, sauf pendant les heures des repas c’est à dire :

  • de 7 h 30 à 11 h 30 (8 h le samedi),
  • de 15 h à 19 h (sauf mercredi-après-midi et samedi après-midi).

Vous pouvez envoyer et recevoir un recommandé, un colissimo, acheter des timbres, retirer de l’argent pour les personnes domiciliées à La Bazouge de Chémeré et ayant un compte à La Banque Postale.

Les autres services

  • retrait d’argent pour les possesseurs d’une carte du Crédit Agricole,
  • documentations touristiques à disposition,
  • cartes de visites des artisans locaux et panneau de petites annonces,
  • troc « végétal » au printemps devant l’épicerie,
  • et bientôt (printemps 2021) vente des cartes pour pêcher sur l’étang de la Bazouge de Chémeré.

Bref, l’équipe est à votre écoute pour toute demande de produits, de services ou d’informations dans le but de vous rendre votre vie ou votre séjour des plus agréables dans notre jolie campagne mayennaise.

Les coordonnées

Retrouvez toute l’actualité du Petit Comptoir sur sa page Facebook

Restaurant Le Petit Comptoir
14 Rue Neuve
53170 La Bazouge-de-Chéméré
02 43 98 15 58
lepetitcomptoir53@orange.fr

La nature : l'Espace Naturel Sensible (ENS) de la Bazouge-de-Cheméré

Belle expression pour dire que c’est un espace dans lequel il y a une faune et une flore rare et très spécifique (à enjeux, qu’ils disent les spécialistes). C’est un peu comme si nous avions un trésor à ciel ouvert, discret cependant, fragile bien sûr et pourtant si solide pour s’adapter à notre environnement rude : tantôt très sec et rocailleux, tantôt inondé.

Cet ENS est intimement lié à une géologie valorisée en deux périodes très distinctes : un temps très ancien qui date du moyen âge pendant lequel il y a eut au moins 5 moulins en activité au niveau de la vallée de la Vaige sur laquelle des biefs ont été construits, un deuxième temps entre le 18ème et le 20ème siècle pendant lequel l’exploitation des carrières et de la fabrication de la chaux ont créé un décor très typique entre trous d’excavation, petites falaises, rocs d’affleurement…

Nous vivons dans une commune unique en son genre !

...Cet ENS englobe l’Etang, court le long de la Vaige en passant par chez Antoine, Odile Ropars et Eddy, Odile Borghelot, remonte sur Beau Soleil, passe par Malabry, va jusqu’au croisement vers chez Marcel, Joëlle Guitter, suit le petit vallon pour aller jusqu’à la Fortinière (terrain sur lequel il y a eu Planète en Fête en 2019) et se poursuit jusqu’au pré inondable de la Vaige près de l’Etang. Si votre terrain se situe dans cette zone, à n’en pas douter, vous êtes des privilégiés : vous hébergez, peut-être sans le savoir, des petites orchidées, des tritons, des papillons, des passereaux, des martinets et autres crapauds…

Un projet collaboratif, ouvert à tous

Nous travaillons avec un organisme, le CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement), qui nous aide à répertorier toutes les espèces animales et végétales et surtout qui va nous aider à valoriser et préserver notre trésor. Par exemple nous allons mettre en place des sorties régulières de reconnaissance avec tout le matériel nécessaire aux safaris, genre : bloc note, appareil photo, Tshirt s’il fait chaud ou bien bottes en fonction du temps, une logistique à tout épreuve (pique nique ou goûter, un petit coup à boire), bref, pas question de partir à l’aventure sans préparation préalable ! Avis aux amateurs, il y a une sortie reptile prévue le 13 juillet prochain (bon, pour ceux qui en ont la phobie, on fera une sortie orchidées, c’est promis !) Alléchant, non ? Mais il y aura aussi des choses plus sérieuses comme apprendre à gérer cet espace pour ne pas abîmer notre trésor, voire apprendre à le restaurer… Vous en saurez plus au prochain épisode quand on aura réfléchi aux actions que l’on peut mener à l’échelle de la commune et à l’échelle de chacun.

Grâce au service Espaces verts environnements : une commune plus verte où il fait bon vivre

Ce service gère tant les petits soucis techniques que l’entretien des espaces verts et leur création. Plus inhabituel, le service se charge également de la conception des projets, et sollicite un accompagnement technique pour les travaux d’envergure. Il est en lien permanent avec différents acteurs locaux, pour permettre à des projets transversaux de voir le jour.

Nous essayons d’améliorer le cadre de vie des habitants en respectant l’environnement naturel. L’équipe a initié différents projets qui vont dans ce sens :

A l’échelle du village, de nombreuses plantations devraient modifier l’ambiance des rues, et inciter à la flânerie. Pour ce faire, un espace « sauve-plantes » à vu le jour derrière le petit-comptoir, afin de fleurir la commune à moindre coût, et de limiter le gaspillage.

Le cimetière devrait se parer de verdure. En plus de l’intérêt esthétique, l’aménagement facilitera l’entretien du site en favorisant la biodiversité.

Autour du restaurant scolaire, un pôle comestible est en train de voir le jour avec la plantation d’un potager perpétuel en libre accès, en partenariat avec les enfants de la commune. Un verger sera planté par la suite. Toujours dans une idée de transversalité, des décorations saisonnières sont réalisées en lien avec l’équipe de l’accueil périscolaire.

De nombreux autres projets devraient permettre de transformer petit à petit la commune.

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La culture : notre commune terreau d’artistes !

TRIBUS

Le peintre TRIBUS d’origine italienne, a séjourné dans la commune dans les années d’après seconde guerre, laissant une œuvre composée de fresques murales et de tableaux de paysages locaux. Il a notamment laissé un tableau à la mairie qui est exposé en permanence et une fresque dans l’ancien cinéma-théâtre qui reste à mettre en valeur et à faire connaître.

JACQUES PERSON

Cet artiste-peintre d’origine bretonne s’installe dans les années 80 à La Bazouge de Chémeré. Artiste reconnu pour son travail, il a exposé ses œuvres régulièrement en Bretagne, à Paris, New York, Boston et y a obtenu des prix à plusieurs reprises. A La Bazouge de Chémeré, sa maison du 17ème siècle près de l’église, était à la fois son atelier, un lieu de rassemblement et d’exposition informel, qui participait à l’animation de la commune. Il est décédé en 2010, laissant une œuvre colorée, moderne, inspirée de la musique et de la nature. Certaines de ses œuvres sont modélisées sur des supports pérennes en extérieur, dans un espace d’exposition délimité au plan d’eau. Un moyen pour la commune et ses nombreux amis de garder son œuvre en mémoire et de le faire connaître aux non initiés. Une exposition temporaire a eu lieu en septembre 2022 avec un vernissage autour de la musique liée à ses œuvres.

CHRISTIAN SERRURIER

...Maître pastelliste , habitant de La Bazouge de Chémeré. Après une formation de peintre décorateur, il devient artiste-peintre professionnel en 1990. Sa rencontre avec Jean-Pierre MERAT, Président de la société des pastellistes de France le conduit à abandonner la peinture à l'huile au profit du pastel.

En 1999, il devient commissaire de tous les salons de pastellistes de France. Preuve de la qualité de son travail, certains de ses bouquets ont été reproduits par les tapisseries d'Aubusson.

Aujourd'hui, il enseigne dans son école à La Bazouge-de-Chemeré, tout en continuant à exposer ses œuvres à travers le monde, dernièrement jusqu’en Chine. Il participe également de temps à autres à des ateliers de découverte près des enfants à l’accueil de loisirs le mercredi.


ANDRE ET AMANDINE JUDE

...André est l’arrière-petit-fils de Méheut, peintre naturaliste connu pour son travail sur la Bretagne et sa participation à la création de l’émergence de l’Art Nouveau en France. Formé au dessin de modèles vivants et le portrait à la peinture à l’huile, il complète cette formation par de nombreux cours techniques de la Ville de Paris : lithographie, gravure, modèle vivant, anatomie, peinture, vitrail, illustration. Il donne des cours de peinture, modelage, gravure dans tout l’ouest.

Amandine est la fille du peintre François LEGRAND, pour qui elle a souvent posé. Elle a étudié les beaux-arts à Paris et exposé de nombreuses fois à Paris et en Province. Amandine réalise des commandes de tableaux religieux et de portraits. Tous 2 vivent maintenant à Château-Gontier, après plusieurs années passées à La Bazouge.


Lier environnement et culture

...Le projet de mise en valeur des peintres ayant vécu et marqué la commune est lié avec le projet de mise en valeur d’un espace naturel qu’est le plan d’eau. Les abords de ce dernier sont répertoriés comme Espace Naturel Sensible pour la rareté de leur flore, ce que nous souhaitons mettre en valeur et faire connaître au grand public, en interaction avec l’axe culturel.

Une étude a été menée pour aménager plusieurs espaces qui donnent lieu à un parcours de visite sur 4 thématiques :

  • Parcours sportif
  • Parcours artistique
  • Parcours biodiversité
  • Parcours ludique

L’exposition permanente au plan d’eau

Exposition de certaines des œuvres de Jacques PERSON modélisées sur des supports pérennes en extérieur, dans un espace d’exposition délimité au plan d’eau. Un moyen pour la commune et ses nombreux amis de garder son œuvre en mémoire et de le faire connaître aux non initiés. Ouverture culturelle vers différentes formes d’art : théâtre (un troupe très active sur la commune), musique, danse…sculpture…

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La convivialité : des bénévoles très impliqués tout au long de l’année dans l’organisation de différentes manifestations.

Certaines sont ritualisées, des rendez-vous attendus avec impatience : les représentations théâtrales (fous rires garantis…), la fête communale, la journée pêche, la fête de la musique, les rendez-vous avec Balschwiller soit en Mayenne soit en Alsace, la mise en lumière et l’accueil des nouveaux habitants en fin d’année… un partenariat très étroit avec la municipalité. avec la participation du Petit Comptoir… Et tout cela avec le sourire qu’il pleuve, grêle, neige, vente ou... fasse grand soleil !

Et aussi des associations solidaires pour des actions participatives co construites tel le marché d’été chaque année fin août, la tenue de Planète en fête en 2019.

Bonne humeur, produits locaux… au rendez-vous

Une volonté de mutualiser ; du matériel collectif appartenant aux associations a été acheté avec le bénéfice des marchés d’été (percolateur, mange-debout, gobelets…) géré de manière efficace par un référent associatif : Nelly Mascetti en ce moment.

Que vous fassiez partie d’une association ou non , que vous viviez à La Bazouge ou non... venez nous rejoindre !

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L'histoire de la commune

Premières traces humaines, premières traces écrites

La découverte de six silex taillés à l’ouest de la commune témoigne de la présence de traces humaines datant de l’époque néolithique (-6000 et -3000 avant notre ère). De premières traces écrites attestent de l’existence de la Bazouge de Chemeré entre 940 et 960 dans un décret de l’évêque du Mans, Mainard. Dérivé du terme grec basilikê (édifice religieux) ou des relais impériaux romains, nommé parochia, elle est nommée à cette époque « Basiacus ». Sa fondation fut probablement liée à l’existence d’une église primitive liée à l’évangélisation du Maine qui se termine vers le Xe siècle.

...Ainsi, « Bazouge de Chemeré » ferait référence à l’église du pays de Chemeré, village mitoyen. Une première chapelle va trouver place sur les hauteurs de l’étang, juste derrière l’église actuelle : c’est la chapelle Saint-Eutrope, fondée à l’emplacement d’une source, probable lieu de culte gaulois, comme le christianisme avait coutume de faire. Autour de ce lieu de culte se développe une vie sociale et économique permettant l’émergence d’un bourg embryonnaire.

Cela permet aussi de mieux se défendre face à l’envahisseur, comme ce fut le cas en 851 où le roi breton Noménoé ravagea tout le Maine faisant prisonnier tous les seigneurs manceaux. Ainsi, de 1077 à 1152, on retrouve 4 actes confirmant à l’abbé de Saint-Aubin d’Angers ses possessions matérielles, ses dîmes, ses oblations et autres redevances ecclésiastiques sur « l’église de Basilgiam » puis de « Basilgia juxta Criptam » ; criptam ne faisant pas référence à une crypte mais à l’origine étymologique de la Cropte, village voisin.

Par une charte de 1207, Guy VI de Laval, pour mettre fin à certaines contestations, abandonne à Yves Le Franc, fils d'Hamelin Le Franc, le droit de juger les rapts, les meurtres dans les juridictions des seigneuries de la Bazouge et de Chémeré. Yves Le Franc va faire un mariage illustre qui va rendre puissante sa famille. Il se marie en 1215 à Avoise de Craon, la femme, veuve de Guy VI de Laval. Après 1260, la Bazouge est considérée comme une partie de la châtellenie de Chémeré.

...Mais la guerre de Cent ans (1337-1453), à travers tout le pays, laisse s’affronter les familles de Valois aux Plantagenêt. Le Maine subit deux périodes d’occupations très dures par les Anglais. L’une de 1356 à 1370, se soldant par la victoire de Duguesclin à Pontvallain (sud du Mans) ; l’autre, de 1415 à 1447 avec l’abandon des positions anglaises au Maine suite au traité de Nancy de 1444. Ces occupations furent le théâtre de nombreuses chevauchées aussi bien anglaises que françaises, qui décimèrent les campagnes par de nombreuses exactions. C’est dans cet état d’esprit qu’il apparaît comme important aux habitants de la Bazouge de se mettre à l’abri de ces assauts. Une sauvegarde monnayant de grosses sommes est conclue avec le duc de Bedfort, Jean de Lancastre, le 8 décembre 1433 (renouvelée le 25 janvier 1434) permettant de demeurer en sécurité sur la paroisse. Il faut dire qu’à cette époque encore, la région était aux mains des Anglais depuis la prise du château de Sainte-Suzanne en 1425 par John Falstolf.

Se rajoute à cela, des épidémies de peste qui se répandirent dans le Maine, et notamment dans notre région en 1463 à Château-Gontier ou à l’hiver 1484-1485 et en 1500 à Laval. Les registres de la Fabrique de la Bazouge signalent d’ailleurs la peste sur la paroisse en 1517. La contagion se répète en 1586, certainement apportée par un été si pluvieux que les blés furent noyés. A cette époque, c’était Robert des Rotours qui était seigneur de la Bazouge et du Coudray ; il est d’ailleurs intéressant que l’histoire de notre commune colle bien avec l’histoire de France puisque le titre de ce dernier est suivi en 1577 de « seigneur catholique », en pleine guerre de Religion, entre catholique et protestants.

De la Révolution française à la révolution industrielle

...En 1663 sont ouvertes des carrières d’ardoises au sud-est de la commune, au lieu-dit de la Débitière. De grande qualité, on vient en chercher de partout dans la région. Une carrière d’argile permettant la fabrication de tuiles est ouverte au même endroit en 1700 ; le tout y créant un hameau très important.  

Au sortir du XVIIIe siècle, la convocation des États généraux et l’écriture des cahiers de doléances nous apprend que les habitants de la Bazouge dénoncent les abus dans le prélèvement des impôts, revendique l’absence d’éducation dans la commune et nous rapporte l’inflation croissante du coût de la vie. Terre de chouans, la Mayenne va être éprouvée par des occupations aussi bien révolutionnaires que royalistes. Notre commune n’y manque pas puisque des exécutions vont avoir lieu au lieu-dit du Chahin lors de la virée de Galerne. Des attaques auront lieu sur le bourg, comme celle du 2 décembre 1794 mené par le chef chouan, Jambe d’Argent. Mais retranchés dans le clocher de l’église, les Bleus ne peuvent être délogés et les chouans sont obligés de battre en retraite. Une deuxième attaque eut lieu les 27 et 28 mars 1796 par les Chouans de la division de Vaiges commandée par le général Tercier sur un détachement de révolutionnaire en route pour Bazougers. Issu de la 154e demi-brigade mixte, la surprise fut totale pour ces derniers, obligeant même leur chef de bataillon, Joseph Kuon, a se suicider pour ne pas être pris par l’ennemi.

...Le XIXe siècle sera marqué par l’ère industrielle et ce, même dans notre commune. En effet, des quantités incroyables de charbon sont trouvé sur la route de Vaiges et seront exploités de 1824 à 1899 par la société des mines de la Sarthe et de la Mayenne. Au plus fort de son activité, aux environs de 1855, l’établissement employait environ 400 employés, possédait 3 machines à vapeur et une machine électrique, et avait des galeries jusqu’à 400 mètres de profondeur. Son importance est telle qu’un dépôt de dynamite sera autorisé via le Journal Officiel. Ses mines, accompagnés de fours à chaux dont on peut encore voir les vestiges à l’Est de l’étang, ont créé une telle émulation dans le village que la population est montée à 1700 habitants en 1851.

Envahi par les Allemands en 1870, bientôt ceux-ci arrivent aux portes de la Mayenne. Après la défaite française au Mans le 13 janvier 1871, la Bazouge de Chemeré fut plusieurs fois visitée par les Allemands, et fut même un lieu de station pendant 10 jours dans la deuxième quinzaine de janvier 1871. Les Allemands demandent au conseil municipal, le 30 mars 1871, une contribution de guerre d’un montant de 30 000 francs (1 franc = 3.27 euros environ). Le maire de l’époque, Jean Poirier, refuse tout bonnement et est détenu une première fois pendant 3 jours sur la commune. Capturé prisonnier avec le curé Jean Plaguer le 22 janvier 1872. Les deux sont emmenés à Joué-en-Charnie puis relâché le lendemain, sans avoir consenti à quoi que ce soit.

Pour plus d’informations sur la commune consulter le site des archives départementales : Voir la monographie de la Bazouge de Chémeré